La maison Baltayan

L'histoire de Baltayan et ses débuts dans la cordonnerie

L'histoire de Baltayan

La Maison Baltayan est une entreprise familiale qui, historiquement, a débuté dans la cordonnerie pure, pratiquant un savoir-faire de plus en plus pointu, tourné vers l’excellence. Intégrée dès sa création en 1936, par le grand-père Hagop Baltayan, qui la rachète en 1958, l’entreprise a toujours eu un engagement entre art et artisanat d'art.

Tel que l’a dit Maurice Béjart : « le mot art est plus proche de l’artisan que de l’artiste ».

Cette entreprise, est une histoire de famille.

1.1 Hagop Baltayan

Hagop Baltayan est arrivé en France d'Eskisehir, après le génocide arménien en Turquie. En 1936, il trouve un emploi, place des Célestins, dans lequel il va s'investir des années avec une grande âpreté et un fort désir de réussite. Hagop Baltayan était une personne déterminée, douée d'une grande discipline, et passionnée par son métier. Il apprend les techniques de la cordonnerie et, en autodidacte, va également s’intéresser au métier de bottier. Il créera une gamme de chaussure de cycliste. Ces souliers nécessitent un savoir-faire qui exige de la rigueur et une très bonne connaissance des matières. On sent ici le propre des souliers Baltayan : le confort. Cela devient la caractéristique première de l’entreprise qu’il achète en 1958.

1.2 Jean Baltayan

A la différence de son père, Jean Baltayan a suivi un enseignement de botterie à la SEPR (Société d’Enseignement Professionnel du Rhône). En 1966, il reprend l'entreprise. Mais, au début de son parcours professionnel, c’est le boom du prêt à porter, ainsi au lieu d’aller chez le tailleur pour son costume ou chez le bottier pour ses souliers, on achète standardisé. Il augmente la qualité de ses prestations et place son entreprise, déjà, dans le secteur du luxe. Progressivement, il oeuvre pour une technique innovante qui mêle la botterie à la cordonnerie. Les tours de main utilisés sont déjà des secrets Maison. C’est le côté inventif, curieux et créatif qui s’exprime à travers lui.

1.3 Jean-Christophe Baltayan et la création d’un univers

Jean-Christophe Baltayan a fini ses études par un MBA de commerce international à San Francisco aux Etats-Unis. Ses premières expériences professionnelles sont à à New-York dans le marketing, Paris dans l’industrie puis sur Lyon dans le milieu bancaire d’affaire. En 1992, son père décide de prendre sa retraite. Refusant que l’entreprise familiale s’éteigne, Jean- Christophe décide de la reprendre. Il entame une longue période d'apprentissage auprès de son père. Ce tandem est tour à tour meilleur cordonnier de France en 1996, pour le père, et en 1999 pour le fils. La boucle est bouclée, l'entreprise Baltayan peut prendre son essor. Pour figer les techniques Jean Christophe Baltayan dépose différents brevets, tours de main et spécificités :

- Le ressemelage rompt avec la tradition du cousu, et il innove en proposant de souder les semelles de manière permanente. C’est l’objet du premier brevet nommé PREMIUM, qui n’est réalisable que de manière artisanale. En effet, le cuir, matière naturelle, s’imprègne de manière différente de la colle déposé. L’artisan doit donc manuellement « sentir » le bon moment pour afficher. L’intelligence de cette technique réside dans le fait que la trépointe du soulier (trépointe) n’est absolument pas touchée par le cordonnier. Ainsi, la couture d’origine reste en place esthétiquement et la semelle ne fait plus qu’un avec le soulier réparé.

- Proposer des matières d’excellence en faisant du tout cuir. La semelle provient d’un cuir de Bavière, tanné de façon végétale, le remplissage est également en cuir. Ce procédé confère aux souliers une résistance et un confort incomparable. Aucun soulier, sauf sur mesure, ne bénéficie de ces caractéristiques.

- La réparation « en coin » des talons, dite « en queue d’aronde », est également en rupture avec ce qui se fait traditionnellement en cordonnerie. Elle s’appuie sur un matériau nouveau qui allie solidité (shore 97) et esthétique.

- Un des nombreux tours de main Baltayan est le changement total du glissoir (arrière intérieur du soulier) lorsqu’il est déchiré : travail de finesse et de précision qui ne modifie ni la pointure, ni le confort de la chaussure. Ces différentes caractéristiques propres au travail de la Maison Baltayan, crées la Marque Baltayan qui s’impose. L’entreprise commence à se diversifier en proposant des produits d'entretien uniques.

A nouveau, la patte des Baltayan se retrouve, par exemple, dans le « cirage crème de soin ». Ils sont réalisées pour la première fois avec de la cire Carnauba, dont la spécificité est d’apporter une brillance exceptionnelle, il est très nourrissant et réputé pour son pouvoir lustrant. Issus de ce produit, nous trouvons le « cirage touche de couleur » et « le cirage miroir» pour réaliser des glacis en un tour de main. La gamme de produits d’entretien du cuir portant le nom Baltayan est ainsi lancé.

En 2006, Jean-Christophe prend la décision de lancer sa propre gamme de souliers sur mesure et réalise des pièces d’art et d’exception. La naissance de la marque Baltayan est consommée. Ce choix repose sur des années de travail sur les meilleures peausseries et les meilleurs matériaux. C’est à ce moment clé que naît le concept de haute botterie.

1.4 De la cordonnerie à la haute botterie

La création et la conception de souliers ont toujours fait parti des prérogatives des « Baltayan ».

Le choix des matières et les montages, la construction que ce soit en cordonnerie ou en chaussure est un fil d’Ariane. Le concept de haute botterie s’est imposé assez naturellement à Jean-Christophe Baltayan. A force de manipuler les différentes marques de souliers, d’en connaître les moindres ressorts, il a compris que l’inconfort venait du choix des matières, des méthodes de construction et des normes non respectées. A l’époque des 30 glorieuses, tous les souliers étaient réalisés avec, au moins, des matières nobles.

Avec la naissance du prêt à porter, sont apparus à minima des matières synthétiques (plastiques, élastomère…), et au pire des normes incohérentes pour le pied. On trouve ce travers même dans les grandes marques pour des raisons de rentabilité ou d’ignorance. Ainsi, coté client il est communément admis qu’il est nécessaire de passer au sur mesure pour être bien chaussé et que c’est cher. Or Jean-Christophe Baltayan, réfute cette idée.

Si on choisit des matières de qualité et qu’on respecte les normes édictées et étudiées depuis des siècles, on parvient à obtenir le confort nécessaire. Bien plus qu’avec du sur-mesure de mauvaise facture. Evidemment, certain pied ne seront bien que dans du sur mesures ou de la podo orthésie. Mais on ne parle ici que d’une frange de la clientèle. Même si ce n’est pas le coeur de métier de l’entreprise, dans certain cas de troubles légers, ces pieds seront chaussés par la Maison Baltayan. Au grand bonheur des clients qui sortirons de ces souliers habituels d’une esthétique improbable, pour entrer dans l’élégance. C’est la preuve que ce que soutient, envers et contre tous, Jean Christophe Baltayan, est exact.

Il a compris qu’en proposant des souliers réalisés techniquement et matériellement parfaitement dans les règles de l’art, on pouvait se passer du sur-mesure et qu’on pouvait trouver en haute botterie la chaussure au confort incomparable !

Conscient que les chaussures Baltayan portent le brevet PREMIUM et ne correspondent donc pas à la tradition du cousu, il ira, pour sécuriser sa clientèle, jusqu’à garantir les semelles à vie ! Le confort élégant :

Cet alchimiste du soulier va élaborer à partir de ses différentes expériences une chaussure au confort incomparable. Le pied européen a ses caractéristiques, l’enjeu est de créer un soulier qui convienne au plus grand nombre. Le confort, fer de lance du grand-père, est l’enjeu de la haute botterie. Cela se retrouve dans le montage : 1ère de propreté hypoallergénique, doublure en alcantara ©, hauteur de talon, remplissage en cuir, cambrure. Une attention particulière est portée sur les cambrions, crées pour avoir encore plus de confort et composés de 2 pièces en bois discordantes-opposées avec un sur-cambrion en cuir. Ce dernier doit répondre à deux contraintes contraires, il faut qu’il soit rigide et souple en même temps. Ils ont été désigné par Jean Christophe Baltayan en personne.

2.1 Le fer de lance de l'entreprise, ses valeurs, sa philosophie

La Maison Baltayan a su mêler art et artisanat d'art. Jean Baltayan a d’ailleurs été primé durant sa carrière, en dehors de celle de cordonnier, en tant que photographe d’art et a participé à de nombreux concours dans le monde. Il a reçu des prix et différentes coupes à Sarawak en Malaisie, Singapour, au Japon et il a une photo exposée à la Bibliothèque nationale de France qui s'appelle « les Maçons ». Il avait déjà un goût prononcé pour le goût des choses bien faites et de l’excellence, ce qui se retrouva dans son travail en tant que cordonnier.

Jean-Christophe Baltayan a à la fois la rigueur et l’esprit créatif. Il donne une ampleur à l’entreprise où la dimension d'artisanat d'art prend tout son sens. Le goût du travail bien fait, la conviction que l’homme moderne doit pouvoir se chausser avec élégance et confort sont les valeurs emblématiques des Baltayan. L'histoire de l'entreprise Baltayan est avant tout une histoire de passion, une passion pour le savoir-faire pour tout ce qui est de l'artisanat haut de gamme et des savoir-faire d'exception.

Ce sont ces années d’expériences professionnelles, transmises de génération en génération, qui ont sans cesse amélioré le savoir-faire. C’est cela aussi la valeur et la philosophie de la Maison Baltayan, une volonté pugnace animée par la passion du travail bien fait.

Cette philosophie repose sur une prestation de qualité avec un souci constant d’un service irréprochable. Mais aussi marquer son temps, donner des moyens de révolution technique. Cette volonté se retrouve dans le fait de déposer des brevets qui ont la particularité de s’inscrire dans une tradition et un savoir-faire de transmission, mais qui ont une part innovante qui est en rupture avec elle. Les souliers Baltayan : c’est la qualité des matériaux, la créativité dédiées au haut-de-gamme qui répondent aux préoccupations de l'homme moderne qui veut être élégant, raffiné qui porte des souliers qui allient à la fois confort et élégance.

Les souliers sont faits main. Ils se hissent au niveau des plus grands chausseurs qui ont aussi une tradition de cordonnerie tout comme la maison Santoni et bien d'autres maisons françaises ou italiennes qui existent depuis des décennies.

C’est ici que la Maison Baltayan devient un art de vivre, mais c’est la suite de l’histoire qui est encore à écrire ...

La Maison Baltayan, deux blasons, un esprit guerrier : La Maison Baltayan c’est un blason, séparé en deux. Deux dissonances, deux secteurs, deux mondes, l’antinomie, antithèse, le paradoxe (homme-femme, tradition-modernité)….Sur lequel il y a une couronne symbole d’excellence et 7 piques pour la chance.

Les souliers Baltayan ce sont les deux haches qui regroupées forment une tête de bovidé. Multiplié ce sont des fleurs, encore une fois on passe de virilité à féminité. Dur et doux.

Produits et qualité du cuir

Nos produits de coordonnerieLes cuirs sont tannés d'après une procédure traditionnelle, en fosse, pendant 12 mois avec des tanins purement végétaux. Le cuir à dessous, matière vivante, est choisit côté par côté chez les fournisseurs. Le cuir utilisé par la maison Baltayan provient de Bavière, en effet les bovins, mis à rude épreuve par les conditions climatiques de cette région, donnent un cuir de qualité exceptionnelle et pratiquement imperméable. Toutes les autres peaux utilisées pour les articles de petite maroquinerie, les glissoires, les premières etc ... proviennent des meilleures maisons de tannage végétal. Les caoutchoucs utilisés sont également de la meilleure qualité, ils ne cassent pas, ne tachent pas et ne glissent pas. Une attention toute particulière est mise à déterminer sa solidité et sa tenue.

 

 

 

Les méthodes artisanales

Les particularités BALTAYAN (quelques exemples non exhaustifs ... )

Semelles et demi semelles :

Semelle

Talons cuir avec coin en caoutchouc :

Talon chaussureLa Maison Baltayan propose en exclusivité la pose de bombouts en cuir avec le coin en polyuréthane shore 97 (produit issu des joints des machines de construction). La différence : esthétisme et solidité extrême.

Glissoires :

GlissoireLa différence Baltayan se remarque dans le changement total de l’arrière intérieur de la chaussure lorsque cette dernière est déchirée, encore un tour de main mis au point par les Baltayan. Un travail de finesse, précis et rigoureux. Ainsi, cela ne modifie ni la pointure ni le confort de la chaussure.

Les fers encastrés vissés :

Maison BaltayanVisser dans le cuir est un travail délicat, il est indispensable d’avoir des vis de très bonne qualité si l’on ne veut pas qu’elles cassent.

C’est pourquoi la Maison Baltayan, toujours à la recherche de la perfection, travaille avec des vis acier provenant du Japon. La pureté des produits le composant lui confère une solidité extrême.