Lexique du cuir

a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z

A

Abattage : Inclinaison du talon vers l’avant de la chaussure. L’abattage a pour mesure la distance entre la verticale d’une ligne imaginaire partant de l’arrière de l’emboîtage du talon et son empreinte arrière au sol. Voir plus bas « talon abattu ».

Ablation : Procédé des formes sur mesure. Si le pied est plus étroit ou le coup de pied plus plat que la moyenne, le formier enlève à la râpe la matière en trop.

Acatia : Chaussure de femme allongée en forme de bec recourbé ressemblant à un petit bateau.

Acontes : Chaussures ajustées en pointe.

Adjonction : Méthode de finition des formes. Si le pied est plus large, le coup de pied ou le talon plus fort que la moyenne, le formier corrige la forme en ajoutant des épaisseurs de cuir.

Affichage : Action de fixer les pièces de cuir en les tirant pour leur donner le galbe souhaité. La fixation est assurée par des pointes provisoires que l'on retire en temps voulu. La tige est ainsi affichée sur la première en la tirant suffisamment pour qu'elle se moule à la forme sans faire de plis.

Agneau : Nom donné à la peausserie provenant de jeunes ovins âgés d'un mois à un an. Tanné en mégisserie, l'agneau donne un cuir doux au toucher et très souple mais peu résistant. Principalement utilisé en ganterie et dans le vêtement, l'agneau sert également en chaussure pour doubler les tiges.

Aiguilles : Pour la couture de la trépointe on utilise des soies de sanglier ou de porc, plus souples et plus fines que les aiguilles.

Aile : partie d’une pièce du dessus de la chaussure qui se réunit à une autre, au moyen d’une couture d’assemblage ou de simulation.

Ailette : Pièce de renfort de la tige collée entre le dessus et la doublure, et faisant de chaque côté de la tige la jonction entre le bout dur et le contrefort.

Alêne : Sorte de poinçon en acier muni d'un manche en bois ; elle sert à exécuter les trous pour les coutures reliant trépointe, semelle double et semelle d'usure, par exemple.

Alun : Présent dans la nature sous forme minérale (pierre d'alun) et connu depuis toujours pour les effets astringents et antiseptiques de ses sels d'aluminium, l'alun, selon les historiens, a été exploité par les Hittites dès la fin du IIIe millénaire avant notre ère. Transmis par les Etrusques, les secrets hittites du traitement du cuir à l'alun ont été mis en oeuvre avec talent par les Romains dont le sol recelait de nombreuses carrières de pierre d'alun. Appliqué au cuir, l'alun s'il n'a pas, comme le tan, la vertu de modifier la structure de la peau a celle de s'interposer entre elle et les fibres et d'en empêcher durablement la décomposition. De plus, comme pour les textiles, les attaques des sels d'aluminium (mordançage) favorisent les opérations de teinture et la fixation des couleurs. Les Romains ont fait du cuir traité à l'alun (aluta) une matière à dessus très célèbre pour sa belle couleur blanche, comme pour ses propriétés d'absorption des teintes appréciées à l'époque (jaune safran, rouge, etc), et ont réservé aux semelles le cuir traité au tan dont la couleur est brunâtre mais la solidité supérieure. Ultérieurement acquises par les Sarrasins, les techniques de tannage à l'alun sont à l'origine de la réputation des cuirs de Cordoue ou cordovan. Aujourd'hui produit synthétiquement, l'alun (ou sulfate double d'aluminium) est employé en mégisserie (cuir mégis) et en hongroyage.

Aniline : Apprêt de finissage ne comportant pas de pigments insolubles, et donnant un film coloré ou transparent.

Antiglissoir : Pièce arrière de la doublure de la tige, piquée côté chair apparent, de façon à retenir le talon dans la chaussure pendant les mouvements de la marche (ou plus couramment glissoir, notamment pour les chaussures montantes).

Après-ski : bottes et bottillons étanches et généralement fourrés portés par les skieurs pour se déplacer en dehors des pistes

Arpides : Sandale militaires à semelle cloutée de la Grèce antique.

Arrachage : Action de séparer la peau animale de la carcasse de manière mécanique.

Arrêt : Désigne une interruption brutale imposée à un mouvement ou un processus ou la pièce destinée à stopper un mouvement.

Avant trou : Trous percés avec l'alêne ou la broche pour y passer le fil ou y enfoncer les chevilles.

Avivage : Opération visant à donner de l'éclat au cuir.

Azurage : Blanchiment du cuir avant teinture.

B

Bakya : Socques à semelles de bois et brides en caoutchouc ou en matière plastique, représentant les chaussures féminines nationales des Philippines.

Badin Jean : Il tanna la première peau d'autruche à la demande de Mme Jeanne Antoinette Poisson, Marquise de Pompadour, favorite de louis XV. Bonne mangeuse, elle était couverte de boutons ; pour les faire disparaître, elle se couvrait d'une peau d'autruche tannée par Jean Badin. L'animal était nourri à la graisse de pendu, la grande peur du condamné face au supplice ou à la mort provoque une hypersécrétion d'adrénaline. Ainsi, la graisse récupérée par le boureau en faisant fondre le gras du mort avait, sois disant, des effets surnaturel et chassait les maléfices. Le fait de toucher les gros boutons de la peau, son aspect gras et son odeur spécifique était censé faire disparaitre les boutons de la favorite royale.

Baguette : C'est l'étroite bande de cuir qui vient cacher sur le talon, le cas échéant, la couture qui rassemble les deux quartiers.

Bamberge : Jambière de cuir ou de métal.

Bande molletière : Jambière réalisée par enroulement, en spirale ou en croix.

Baucides : Chaussures féminines luxueuses de la Grèce antique.

Basane : Peau de mouton ou d'agneau ayant subi un tannage végétal et commercialisée naturelle. Utilisé comme doublure à cause de sa souplesse et de sa résistance. Elle est hypoallergenique.

Basanier : Producteur de basane coloré par les tannins végétaux utilisés. Le basanier ne tanne que la peau de mouton avec un tannin doux qu'il trouve dans un bouleau nain poussant dans le Tarn sur le Mont-Redon entre le Tarn et l'Agou. L'arbrisseau fit vite défaut. Sully chargea Olivier de Serre d'y remédier qui fit planter des bouleaux dans les Landes. Son idée de plantation pour retenir le sable fut reprise sous le Second Empire par l'ingénieur Chamberland, qui fit planter des pins eux aussi riches en tannins et fournisseurs de poix. Toutes les armées à cheval porteront "basane" par dessus le pantalon, de Henri IV à la Révolution. La basane sera la matière d'oeuvre principale des "savetonniers" corporation habilitée à ne produire que des souliers en basane.

Basserie : Batterie de cuves contenant des liqueurs tannantes végétales.

Barrettes : Soulier décolleté dont la partie ouverte est partiellement dissimulée par le passage de plusieurs brides boutonnées. 

Battage : Méthode affermissant le cuir avec une machine appelée "marteau", réservée au cuir à semelles.

Basket : Chaussure à tige haute généralement en toile rénforcée, lacée par devant à semelle souple et adhérante.

Bidensité : Se dit d'une technique d'injection des semelles de polyuréthane permettant de superposer successivement un mélange de densité légère assurant la souplesse de la marche, puis une couche extérieure plus dense, donnant à la partie de la semelle en contact avec le sol une meilleure résistance à l'usure.

Blake : Le nom de cette technique vient de son inventeur, Monsieur Blake, datant de 1858. La tige est montée sur une première puis fixée avec de la colle. Une couture de part en part traverse la semelle, la tige et la première. La gravure vient souvent protéger la couture côté extérieur.

Brogues : Grosse chaussures percées de trous pour évacuer l'eau lors d'un usage en terrain marécageux.

Bobelin : Chaussure de fortune combinant un semelage en corde et la pose de morceaux de cuir usagés, cousus les uns aux autres et ajoutés en renfort, dessus et dessous permettant de réparer les vieux souliers.

Bon-bout : Dernière couche de cuir du talon, celle qui touche le sol. Souvent les bon-bouts sont en cuir et caoutchouc, ceux de Baltayan sont en cuir et Vulkollan (produit extrêmement solide).

Bottes Ainu : Bottes faites de peau de saumon enroulée autour du pied attachée par des cordes que portait la population Ainu, vivant au nord du Japon, en territoire sub-arctique.

Bottes cavalière : Initialement masculine et destinée à l'équitation, la botte cavalière est conçue pour protéger la jambe, est normalement caractérisé par ses renforts au niveau du pied.

Botte à la Souvaroff : Bottes à hussarde, plissées sur le cou-de-pied, relevées jusqu'au genou et ornées d'un pompon noir ou doré, bottes à usage militaire.

Botte de motard : Apparus dans les années 1950, c'est une botte noir dont le seul ornement est une laniere bouclé sur le cou-de-pied.

Botte de Polo : Ce sont des bottes cavalières, elles sont ouvrantes du haut en bas sur le devant et leur maintien est assuré par un système combinant deux ou trois sangles à oeillets et une fermeture de velcros ou à glissière.

Botte TSAM : Construite en cuir et feutre et à semelle plate et bout relvé comme cette autre botte mongole appelée "glutal" , elle est chausée par les moines.

Boucle : est un élément décoratif associé à une bride. Elle permet, par exemple d'ajuster les sandales.

Bout-dur : Conserve le galbe de l'avant de la chaussure et protège les orteils. Placé entre la tige et la doublure au bout de l'avant de la chaussure. Il est en cuir rigide de 1,5 à 2 mm d'épaisseur.

Bout fleuri : Bout orné de perforations de différentes tailles. On dit « fleuri » parce qu'au début du siècle, le motif représenté était le plus souvent des fleurs. Cette décoration est caractéristique des full et semi-brogues.

Bout golf : Bout avant en forme de cœur. Ses courbes avant s'étirent presque jusqu'au sur-contrefort.

Bout rapporté : est un morceau de peausserie qui vient, parfois, recouvrir l'empeigne dans la partie avant. Son utilité est esthétique.

Bovin : Qui appartient à l'espèce du bœuf.

Box (ang. Box-calf) : Cuir de veau teint tanné au chrome. Le box est souvent employé pour la tige.

Brocher : Découper à l'emporte-pièce les pièces de semelage.

Brosse : Pour étaler la crème et faire reluire la chaussure, on utilise des brosses en crin de cheval, il est recommandé d'en posséder une pour chaque couleur.

Buxum : Bois très solide.

C

Cadrage : Opération consistant à tendre les cuirs humides sur des cadres grillagés, à l'aide de pinces pour les faire sécher.

Camarguaise : bottes qui font aujourd'hui partie du costume de gardian.

Cambrion : Pièce de cuir très dur ou de bois de hêtre qui empêche l'affaissement de la première de montage.

Cambrure : La voûte plantaire ou cambrure du pied est en fait un ressort sur lequel repose tout le poids du corps tant lors de la marche que de la station debout ; elle amortit les chocs. La partie entre le talon et le patin est également nommée cambrure.

Caprin : Relatif à la chèvre.

Carbatine : chaussure primitive caractérisée par son matériau, une peau brute mise en forme sur le pied dès après l'abattage, et par son patronage, une découpe unique permettant de faire remonter la semelle et de l'ajuster sans couture au moyen de lacets de cuir passant par des oeillets.

Cardage : Opération consistant à donner à une surface l'aspect physique nécessaire en vue du collage, afin d'augmenter la surface de contact réelle et de faciliter la pénétration et l'accrochage de l'adhésif.

Caoutchouc : le caoutchouc est un produit composé de latex (produit naturel) qui provient d'arbres tropicaux (notamment les hévéas). La colle néoprène, qu'utilisent les cordonniers, fonctionne très bien avec ce dernier même s'il ne représente qu'un pourcentage faible dans la composition du caoutchouc.

Cavaliere (soulier) : chaussures féminines dont la mode venait d'angleterre. Elles sont dotées d'un petit talon et d'un bout carré inspiré des souliers masculins.

Chagrin/Chagrain : Peau de cheval, d’âne ou de mulet, grainée artificiellement par un traitement dit à la moutarde, dans lequel l’induction de graines dures et oléagineuses sur une peau séchée et non tannée à un effet conjoint d’incrustation décorative et de conservation. Le décor ainsi obtenu est une imitation de celui que présente naturellement la peau de raie appelée galuchat. Principalement utilisée en gainerie et en reliure, la peau de chagrin a, dans un roman éponyme de Balzac, été dotée de la caractéristique, purement imaginaire, d’un rétrécissement inéluctable.

Chappin : soulier léger.

Charles IX : Chaussure féminine à tige décolletée dont la fermeture est assurée, sur le cou-de-pied, par une bride assujettie à un quartier et bouclée ou boutonnée sur l'autre.

Chaussant : Ensemble des propriétés d'une forme ou d'une chaussure permettant de loger correctement et confortablement le pied et de le maintenir lors de la marche.

Chausse-pied : On fait remonter l'invention du chausse-pied au XVe siècle et la généralisation de son usage au XIXe, époque caractérisée par le port de chaussures étroites ou montantes dont l'enfilage était délicat.

Chaussures Crêpe : Obtenu par cylindrage de pur latex vulcanisé et disponible sous forme de plaques d'épaisseurs variables, le crêpe a la particularité d'être assemblé à la tige par une couture selon le procédé dit " cousu sandalette" sur une première épaisseurs solidarisées à chaud pour donner naissance à une semelle d'usure souple, solide et légère.

(Montage à la) Cheville : semelage breveté aux Etats-Unis reposant sur la fixation de semelles épaisses. La fabrication des chaussures chevillées bois offrait l’avantage de l’imperméabilité de la semelle due au gonflement du bois sous l’effet de l’humidité.

Cirage : est utilisé uniquement pou r glacer les chaussures, c'est à dire rendre les bouts brillants comme un miroir.

Cire : Matière grasse permettant de nourrir, polir et lustrer le cuir.

Cire carnauba : extrait d'un palmier brésilien qui donne un très bon brillant naturel.

Coffret d'entretien : Tout possesseur de chaussures devrait posséder un kit d'entretien comprenant les accessoires nécessaires à leur entretien : brosses, crèmes d'entretien, cirages, chiffons.

Collet : Partie de la peau provenant du cou de la bête.

Comparse : souliers bicolores à bout fleuri de grande vogue dans années 1930.

Confitage : Action accompagnant le déchaulage pour les peaux de veaux, moutons et chèvre permettant d'assouplir le cuir.

Contrefort : Partie en cuir à l'arrière du soulier de 1,5 à 2 mm d'épaisseur. Il prend place entre la tige et le glissoir.

Cordovan : Tiendrait son nom de la ville de Cordoue (Cordoba), réputée pour son tannage depuis le VIIIe siècle. Très apprécié des bottiers de luxe en raison de ses qualités particulières, le cordovan, appellé aussi cordoba, est un cuir de cheval ou de poulain qui doit sa structure très particulière au comportement nocturne de certaines espèces chevalines, aujourd'hui américaines, dormant allongées sur le sol. Des modifications de la composition de la peau se produisent sous l'effet de leur poids et des frottements aux endroits, toujours les mêmes, où leur corps touche le sol. La peau s'épaissit, les pores disparaissent sous un véritable cartilage d'aspect très lisse qui la rend imperméable et très solide, tout en lui conférant, malgré son épaisseur, une réelle souplesse. Le prix de cette peausserie vient de sa rareté : un animal ne permet en effet de confectionner que deux paires de chaussures, soit une vingtaine de décimètres carrés par peau. Son tannage permet d'obtenir un cuir d'une solidité, d'une finesse et d'une brillance exceptionnelles, ce qui explique son usage très ancien par les barbiers pour l'affûtage de leurs rasoirs droits.

Corioclave : chaussures généralement masculine, dont la semelle est fixée à l'empeigne au moyen de clous à base large, mais dont la pointe très fine, se rive d'elle-même dans les trous percés préalablement à la broche lorsqu'elle vient butter sur la forme métallique.

Corroyage : Ensemble des opérations effectuées après tannage et ayant pour but de donner au cuir des qualités permettant son exploitation.

Couche-point : Pièce de cuir de 2 cm de large et de 3 mm d'épaisseur parée en biseau. Cette partie est clouée en arrondis à l'arrière de la chaussure.

Cousu sandalette : montage caractérisé par le repli de la tige vers l’extérieur de la semelle sur laquelle il fait l’objet d’une couture dite petits points.

Coûtelure : Entailles apparentes dans la peau de la bête, dues à une séparation de la peau et de la carcasse au couteau peu soignée.

Couture gantier : Réalisée à la main à l'aide d'un fil de coton très résistant, les points sont espacés en moyenne de 3 ou 4 mm. A l'inverse d'une couture réalisée à la machine, cela demande de l'expertise et de la dextérité.

Couture petits points : Couture fixant trépointe et semelle d'usure ou trépointe, semelle double et semelle d'usure, suivant le cas.

Couture sellier : réalisée à la main, elle a la particularité d'être très régulière.

Couture trépointe ou Couture Goodyear : Procédé inventé par Alfred Goodyear datant de 1869, c'est une couture reliant la trépointe, la première et la tige.

Crampons : Apposés pour la premières fois vers 1860 sur les chaussures de joueurs de cricket et, quelques décennies plus tard, assujettis par des lanières sous celles des alpinistes, les crampons sont des protubérances de formes diverses, placées sous les chaussures pour en améliorer l'accroche sur des surfaces difficiles. Utilisés régulièrement aujourd'hui par des pratiquants de nombreux sports (football, rugby, alpinisme, golf...). Sous une forme plus petite et une appellation différente (picot), le principe des reliefs protubérants a également été adopté par les coureurs automobiles (car shoe), avant d'être appliqué à des chaussures d'usage courant.

Crème : nourrit, entretien, recolore et fait briller le cuir. Si l'on ne trouve pas la couleur des souliers on prendra une crème incolore, pour nourrir et faire briller le cuir.

Crepide : épaisse semelle.

Croupon : Cuir de bœuf tanné provenant de la croupe et du dos.

Cuir Chrome - Végétal : Cuir combiné associant un tannage au chrome suivi d'un retannage végétal pour limiter, le cas échéant (semelle, par exemple), la souplesse excessive d'un cuir au chrome.

Cuir de bœuf : Matériau le plus couramment utilisé pour la confection des chaussures. Les morceaux tirés de part et d'autre de l'échine de l'animal sont les plus massifs et les plus solides. Du collet on découpe : semelle d'usure et semelle double, des flancs : la trépointe, le contrefort et le bout-dur. Les peaux tannées végétalement sont destinées à la doublure et aux parties de dessous, celles traitées au chrome conviennent pour la tige.

Cuir de Cordovan : "L'Or blanc de Carmina". Cuir de Cheval dont les origines provienne de Cordoba (Cordoue), ville d'Espagne, où sa technique de tannage a été créée au 8e siècle. Il était autrefois utilisé par les barbiers pour aiguiser leur lames. De nos jours, il provient d'une espèce de percheron américain, cheval qui a la particularité de dormir allongé. La zone de couche donne une peau dépourvue de pore lui procurant un éclat particulier semblable à un vernis, il est particulièrement solide. Seulement deux paires par peau peuvent être fabriquées. Le tannage demande 9 mois en fosse + 6 mois en cuve de teinture. Certains souliers de plus d'une dizaine d'années, juste crémées, sont comme neufs et ont gardé leur couleur d'origine. Teinte naturelle proche du bordeaux très sombre.

Cuir en croûte : Peau issue du tannage végétal.

Cuir fini : Matériau fonctionnel et esthétique qui entre dans la fabrication de chaussures, de maroquinerie, de vêtements…

Cuir sur stain : Cuir sec, ayant subi toutes les phases de fabrication, à l'exception de la teinture et du finissage.

Cuir tanné végétalement : Après avoir fait disparaître poils et substance graisseuse, la peau (dépouille de l'animal ou cuir vert) est soumise à l'action des matières tannantes destinées à modifier les fibres et les cellules, le résultat de cette transformation est le cuir.

Plusieurs tannages de cuir sont utilisés :
- L'écorce de chêne est la plus ancienne et la meilleure matière tannante. La mise en cuve ne dure pas moins de 2 ans. Mais il existe d'autres matières végétales : écorces de pin ou bouleau.

- La deuxième méthode est minérale : chrome ou fer. Méthode qui permet de sortir un cuir en 2 mois mais de qualité bien moindre : glissant et perméable.

- La troisième méthode est animale : huiles de phoque ou de foie de morue. On obtient un cuir gras. Ces peaux très souples et imperméables sont utilisées plus particulièrement en ganterie ou en habillement.

Le plus beau cuir est celui qui a subit un tannage extra lent à l'écorce de chêne.
La difficulté réside dans le fait qu'il est impossible de prévoir la rapidité d'usure du cuir. Il y a donc des trucs et astuces qui permettent de donner des indications sur la solidité et la souplesse de celui-ci.

Cuirot : Peau délainée ressechée pour être vendue à un mégissier, pour les transformer en doublures.

Culée : Partie de peau recouvrant la croupe d'un cheval.

Cylindrage : Méthode affermissant le cuir avec une machine appelée "cylindre".Cette méthode est moins forte que le battage, elle donne des cuirs fermes mais plus flexibles.

D



Déchaulage : Action de traiter les peaux après l'écharnage, pour éliminer les produits combinés au collagène qui gonflent la peau.

Découpe : Coupe de morceaux de cuir d'après les patrons.

Decoupé : Encore utilisé au XXe siècle, cet adjectif désignait une chaussure de ville laissant le talon apparent et maintenu à l'arrière du pied par une bride élastique ou fermée par une boucle sur le côté.

Deformage : Lisser, imperméabiliser et lustrer les lisses, les surfaces latérales des talons, les surfaces des semelles et des bon-bouts.

Dentelure : Le découpage en zigzag des bords de certaines pièces présente un caractère purement ornemental. Le bottier emploie pour ce faire une machine à denteler ou des ciseaux à cranter.

Dérayage : Méthode permettant d'égaliser le cuir en épaisseur, en éliminant l'excès de cuir.

Derby : Type de chaussure très répandu en Europe continentale caractérisé par ses quartiers qui passent sur la languette et sont cousus sur l'empeigne. Les cousus norvégiens à semelle double sont généralement des derbys.

Derme : Couche constituant la plus grande partie de la peau, composée de collagène et de la base des poils. Seule cette partie sera transformée en cuir.

Dermeste : Larves de coléoptères se nourrissant des résidus de chairs animales sur les peaux séchées ou salées, creusant des trous et des galeries.

Double : Semelle intermédiaire placée entre la première et la semelle d'usure, pour mieux isoler le pied du sol.

Double-Face : Se dit d’un cuir de mouton ayant conservé sa laine.

Doublure : Cuir tanné végétalement, d'une épaisseur de 1.2 mm environ.

Les tans végétaux donnent des peausseries permettant à la peau de mieux respirer. Le cuir destiné à la doublure doit être souple, élastique et extrêmement perméable à l'air et à l'humidité.

Dosset : Partie de peau composée du croupon et du collet.

Drayoire : Couteau à revers dont les corroyeurs se servaient pour égaliser l'épaisseur d'une peau.

Duc de Guise : chaussure féminine caractérisée par sa fermeture sur le cou-de-pied au moyen d'une boucle prolongée par une haute languette à fonction seulement ornementale.

E



Ébourrage : Opération mécanique qui élimine l'épiderme et les poils dégradés par le pelanage.

Ebourroir : Lame en acier courbe très tranchante dont le côté gauche est replié en forme de bordure pour évier d'érafler la tige.

Écharnage : Action d'ôter les chairs qui adhèrent encore à la peau avant de les tanner.

Échauffe : Début de putréfaction de la peau.

Échaucenage : Méthode alcaline attaquant la racine des poils des peaux lainées.

Embauchoir : Pièce en bois servant à conserver la forme des chaussures. L'embauchoir à vis est quant à lui utilisé pour élargir les chaussures.

Emboîtage : Terme désignant en gros la partie arrière de la forme ou de la chaussure.

Empeigne : ou la claque est le morceau de peausserie qui se trouve sur l'avant du pied.

Emporte-pièces : Outils dont les bords tranchants reproduisent le contour de la pièce à découper, dans sa forme et sa pointure. Sous la force d'une presse mécanique, les emporte-pièces réalisent la découpe des pièces constitutives de la tige, à l'unité ou sur plusieurs épaisseurs de matériaux.

Épiderme : Couche superficielle de la peau composée de cellules mortes.

Équidé : Qui appartient à l'espèce du cheval.

Escafe : Forme abrégée d'escarfignon, le mot escafe est resté en usage jusqu'au XIX siècle avec le sens général de chaussure.

Espadrille : l'espadrille est originaire des Pyrénées Orientales. Elles sont restées çà ce jour encore, d'un usage traditionnel pour danser la sardane.

Eva : Abréviation d’un composé chimique (éthylène-acétate de vinyle) ayant les propriétés du caoutchouc et principalement utilisé, sous forme microcellulaire, pour la fabrication des semelles de chaussures.

Extenseur-élargisseur : machine pour agrandir les chaussures.


F

Fakir : sandales à patin hérissées de clous souvent utilisées par des adeptes du soufisme pour faire la preuve de leur maîtrise quasi prodigieuse de la douleur et en tirer quelque argent pour subsister.

Fermeture éclair : sert à fermer les tiges des bottes.

Fil tressé : Pour les coutures de la tige, on utilise essentiellement du fil de coton ou de lin. Pour les pièces les plus fines, on a recours au fil de soie. Le fil torsadé pour la piqûre se compose de trois, six, neuf brins. On établit sa finesse en divisant sa longueur par son poids. Sa teinte doit être plus foncée que la tige.

Finissage : Tout traitement postérieur au tannage : teinture, cylindrage…

Flanc : Parie de la peau recouvrant le ventre de l'animal.

Fleur : Couche de la peau entrant dans la composition du derme. Ce dernier est recouvert, du vivant de l'animal, par l'épiderme qui disparaît au cours des opérations de préparation au tannage, en particulier l'ébourrage. Les deux faces du cuir sont appelées côté fleur et côté chair.

Foulonnage : Opération d'assouplissement du cuir fini, réalisée dans un foulon.

Forme : Moule en bois sur lequel on monte la chaussure. C'est la reproduction des dimensions extérieures du pied du client en fonction du modèle désiré.

Fraisage : Opération qui consiste à parfaire le contour des lisses et des talons en leur donnant le profil approprié au moyen de l'outil rotatif appelé fraise.

Full-brogue : Terme anglais désignant un bout golf fleuri

G



Garant : Pièce rapportée à l'emplacement de l'oreille de quartier, qui reçoit les perforations destinées au laçage.

Ghillie : Mode de fermeture d'une chaussure obtenue par le passage d'une fine lanière, d'un cordon ou d'un lacet, faisant le tour de la tige, en passant par des enchapures à coulisse, ou des oeillets.

Glissoir : Partie intérieure arrière du soulier.

Goodyear : voir couture goodyear.

Grainé : est un cuir sur lequel un aspect rugueux ou imitant la peau d'un animal est donné par pression à chaud de plaques de métal imprimées en relief.

Gravure : Incision pratiquée dans l’épaisseur d’une première de montage, afin de former une lamelle soulevable appelée mur, servant de support à la trépointe. Le même mot s’emploie également pour désigner l’incision oblique pratiquée sous la semelle pour y loger le fil d’une couture de montage afin d’éviter sa rupture par le frottement sur le sol. Le gravurage des semelles fait partie des procédés mis en œuvre dans les montages du type Goodyear ou Blake.

Grevière : Jambière rustique constituée d'un morceau de cuir de mouton ou de porc.

H


Huapandi : chaussures à patin dont la taille, variable selon la condition des personnes, leur permettait, en tous les cas, de paraître plus grandes que les Chinoises.

I

Impression : Impression d'un grain artificiel sur le cuir, aux moyens d'une plaque gravée.

Injecté : Mode de semelage dans lequel la première de montage et la tige, assemblées sur forme par une couture en surjet, sont placées dans un moule laissant libre un espace correspondant à la forme de la semelle. Après fermeture du moule, les matières constitutives de la semelle fluidifiées à chaud (élastomères) sont injectées sous pression. D’une grande productivité, cette technique est coûteuse à cause du prix élevé des moules, pièces d’une haute technicité dont il faut, pour chaque modèle, fabriquer un exemplaire par pointure. De ce fait, son usage est réservé à des modèles spécifiques justifiant des fabrications en série longue pendant plusieurs années.

K

Kangourou : Vivant presque exclusivement en Australie où sa population est estimée à 40 millions d’individus, le kangourou est réputé pour son cuir, qui, malgré sa minceur, est extrêmement résistant. Réglementée, l’utilisation de ce cuir est particulièrement appréciée par les fabricants de chaussures de football à cause de la finesse de sa peau qui permet un meilleur contrôle du ballon. D’autres équipementiers l’utilisent également (gants de boxe, vêtements), ainsi que des bottiers de luxe auprès desquels il vient remplacer l’antilope, espèce aujourd’hui protégée.

Khapusa : Faite d'un cuir épais, montant au moins jusqu'au genou.

Khoussa : Soulier masculin de l'Etat indien du Penjab. A bout, talon et languette relevés en forme de pointe.

Kierpce : D'un type mocassin proche de la carbatine par leurs coupes dans une seule pièce de cuir.

L


La mouille : Action de remouiller les peaux après une teinte.

La purge : Détannage partiel des peaux après une teinte.

Lacets : qui passent dans des œillets (sur un derby ou un richelieu), des crochets (sur un brodequin) ou des passants réalisés dans la tige (laçage américain ou sur un ghillie).

Languette : est une étroite bande de peau, fixée par une extrémité, qui protège le pied de l'empreinte des lacets. Lorsqu'elle est fixée sur 3 côtés pour rendre la chaussure plus imperméable, on l'appelle le soufflet.

Lamballe : Soulier bas pour femme, décolleté sur le dessus du pied et fermé sur le cou-de-pied.

Largeurs : Mesurées au niveau des articulations métatarso-phalangiennes, les largeurs des chaussures, lorsqu’elles sont prises en compte par le fabricant, s’expriment soit par une lettre, de A à H (soit 8 largeurs), soit par un chiffre (soit 11 largeurs). L’absence d’indication d’une largeur correspond à une largeur standard : E/F ou 5/6. Un qualificatif est parfois attribué aux lettres ou chiffres indicateurs des largeurs. Par homme : F = étroit, G = standard, H = large.

Lazarines/ Ladrines : courtes, larges, confortables et ornées d'un grand revers en forme de cuvette qui laissait voir les bas de soie jusqu'au cou-de-pied.

Le mordançage : Léger retannage après une teinte.

L'élastique : se retrouve sous la languette (dans le cas d'un mocassin) ou de chaque côté de la languette (dans le cas d'un sans-gêne), c'est la coupe tessie ou officier.

Liégage : Opération consistant à faire rouler le cuir sur un pli, pour faire remonter un grain particulier à la surface de la fleur du cuir.

Liege : souple, léger et bon isolant, le liège est utilisé depuis longtemps pour rehausser la stature et/ou mettre les pieds à l’abri du contact avec le sol humide. Cependant il s’agit d’un matériau peu solide qui ne peut être cloué ou cousu.

Lisse : La tranche latérale du semelage, le profil de la semelle.

Loafer : voir mocassin.


M

Matagi : botte portée pour la chasse au gibier féroce.

Mariages : Désigne traditionnellement le lieu où, en attente de montage, sont stockés par les lots appariés les sous-ensembles constitutifs de la chaussure : tiges et accessoires, premières, semelles et talons.

Maton : sandales de bois à large patin.

Marteau à battre : Marteau de cordonnier dont la tête a une forme bombée et lisse et dont la panne se termine en queue de poisson. Il pèse environ 500 grammes.

Marteau à clouer : Marteau de cordonnier dont la tête a une forme plate et lisse, il s'utilise pour clouer. Il pèse environ 300 grammes.

Médaillon : Dessin ornemental décorant l’extrémité des souliers à bout fleuri. Certaines marques ont un large répertoire de médaillons qui caractérisent leur fabrication.

Mégissier: Artisan qui prépare et blanchit les peaux.

Mélophage: Mouche qui se nourrit du sang des moutons, et laisse des marques sur la peau de la bête.

Meulage: Opération modifiant la surface de la fleur du cuir.

Mise au vent: Opération consistant à étirer le cuir pour éliminer les plis, atténuer les rides et lui donner une surface plane.

Mocassin : Type de chaussure basse, nommée loafer en anglais, caractérisé par son absence de laçage et de boucle.

Monk ou Monkstrap : Terme anglais pour chaussure à boucle. Son dépouillement serait à l'origine de son nom qui signifie moine. Son chic réside dans la longueur de son empeigne.

Mukluk : bottes traditionnelles chaudement matelassées et pourvues d'une semelle d'usure en crêpe. L'une de leurs particularités, la conservation de leur souplesse, même par grand froid.

Mule du Pape : soulier fermé.

Mur : Partie de la première de montage de 2 mm de haut et 6 mm de large.

N

Nappa : Le nappa est une peausserie de pleine fleur, non refendue, teintée en profondeur et préparée à partir du cuir de mouton, agneau, chevreau ou vachette tannée au chrome. Apprécié pour sa souplesse et son moelleux, le cuir nappa est principalement utilisé pour les tiges des articles chaussants souples et confortables.


Norvégien : (cousu, montage) Procédé de montage d'une chaussure où toutes les coutures restent apparentes, deux en cas de semelle simple, trois en cas de semelle double. On utilise généralement un cuir robuste, lisse ou alors une peau chamoisée dans une vaste gamme de coloris.

Nourriture : Corps gras incorporé au cuir, après tannage afin de l'assouplir.

Nubuck : est une peausserie de bovin fort dont on a retiré la partie brillante (la fleur) par un léger ponçage qui lui donne un aspect velouté. Il se teint facilement et permet des couleurs particulièrement chatoyantes. La peausserie peut se nettoyer à l'eau et au savon doux. Il est préférable de bien l'imperméabiliser pour éviter les tâches.

O



Oeillets : sont des perforations dans la partie avant des quartiers qui permettent de passer les lacets.

Officier : C'est une chaussure d'homme fermée qui comprend deux élastiques qui permettent de l'enfiler rapidement.

One cut : soulier bas dont le dessus en cuir a été découpé d'une seule piece et mis en forme d'un seul tenant.

Orthèse : Normalement réalisées par un professionnel podo-orthéiste, en raison des semelles correctrices parfois très volumineuses qu’elles sont destinées à accueillir.

Ovin : Qui appartient à l'espèce du mouton.

Oxford : Appellation anglaise du richelieu.

P


Palissonnage : Méthode destinée à assouplir le cuir, en séparant chaque fibre de la peau.

Pampille : Appartenant initialement au vocabulaire de la bijouterie et de la passementerie, le mot pampille sert dans la chaussure à désigner les pendeloques de cuir effrangé décorant le bandeau des mocassins dits, pour cette raison, tassel-loafers (loafer à pompon).

Patte d'ours: chaussure basse masculine au bout élargi.

Parfente : Action d'ouvrir la peau suivant l'axe du ventre et des pattes de la bête. Une mauvaise parfente provoque un découpage en dentelle des pourtours.

Peau brute : Appellation donnée aux peaux uniquement salées ou séchées.

Peau creuse : Tissu dermique lâche et mou.

Peau en tripe : Derme pur issu de la peau initiale, obtenu après le travail de rivière.

Peau plate : Peau fine et uniforme.

Peau pleine : Tissu dermique ferme et serré.

Peau ronde : Peau, dont la partie centrale est plus épaisse que les parties périphériques.

Pécari : Apprécié pour sa souplesse et sa résistance, le pécari est une peausserie obtenue à partir de la peau d’un petit sanglier vivant en Amérique du Nord, et qui figure depuis 1973 au rang des espèces menacées d’extinction. La réglementation internationale appliquée au pécari a augmenté sa rareté et limite son emploi à des fabrications de luxe.

Pelanage : Action chimique sur la peau favorisant le tannage et ayant une influence sur la souplesse du cuir fini.

Picot : désigne aujourd’hui les petits plots bombés garnissant les semelles de la partie arrière du talon des chaussures des coureurs automobiles, pour en favoriser l’adhérence au plancher métallique de leurs engins.

Pied à coulisse : Utilisé déjà par les Chinois au Ier siècle avant J.-C., le pied à coulisse, improprement appelé compas de cordonnier, est un appareil de mesure de la longueur du pied, composé d’une règle graduée supportant à l’arrière une butée fixe pour l’appui du talon et à l’avant, une butée coulissante ajustable à l’orteil le plus long.

Pied de fer : Masse de fer ayant la forme d'un pied sur laquelle le cordonnier place les chaussures quand il veut clouer. C'est en quelque sorte son enclume.

Piqûres de sel : Incrustations du sel utilisé pour la déshydratation des peaux, dans la peau, provoquant des défauts.

Placement : Disposition des emporte-pièces sur un cuir à découper visant à en minimiser les chutes et à en optimiser le prêtant.

Plastique : C'est un produit pétrolier. Il y a des milliers de formules de composition du produit. Chaque formule de plastique doit disposer d'une colle adaptée. Ce qui explique que les cordonniers ont tant de mal à le recoller.

Pleine fleur : se dit d'un cuir dont on a protégé la fleur pour lui garder son aspect naturel d'origine.

Pointure : Donnée par un numéro indiquant la longueur de la chaussure. Ces numéros diffèrent selon les pays, car chacun utilise un autre point ou mesure de base : point français, anglais, américain, et système métrique.

Polymérisation : Réalisée sous l'action de la chaleur et de la pression, et rendue possible par l'effet de différents réactifs et catalyseurs, la polymérisation est la réorganisation de la structure moléculaire des monomères, dont la vulcanisation du caoutuchouc est l'effet le plus connu.

Ponçage : Élimination superficielle de la surface du cuir.

Point de chaînette : point de broderie réalisé avec un seul fil dont s’accompagne d’une boucle enchaînée au point suivant.

Pointinini : Caractérisées par un bout effilé.

Poudrage : Phénomène se traduisant par l'élimination de la pellicule de finissage sous forme de poudre.

Première de montage : Partie de cuir de 2,5 mm à 3,5 mm d'épaisseur par où débute le montage de la chaussure. C'est la partie sur laquelle vient se monter la tige. Suivant le montage, on y adapte ou non un mur ou lit plantaire.

Première de propreté : Semelle de propreté où repose le pied. Cuir très souple et très fin d'environ 1,5 mm. La Maison Baltayan met en place de la véritable basane (peau de mouton) très confortable. Elle est en contact direct avec le pied. On y grave souvent la marque du fabricant ou du détaillant et la pointure. Lorsqu'elle ne recouvre que la partie arrière de la chaussure, elle s'appelle talonnette.

Prêtant : Capacité du cuir à s'allonger sous un effort de traction et à conserver de manière plus ou moins permanente cet allongement.

Q

Quadrisole : chaussures féminines composées de quatre épaisseurs de liège assemblées dessus et dessous par un cuir.

Quartiers : Parties supérieures de la tige, une des deux pièces (intérieure ou extérieure) qui forme l'arrière de la tige et remonte le plus souvent sur le coup de pied pour fermer la chaussure.

R


Refendage : Méthode permettant d'égaliser le cuir en épaisseur, en le séparant en deux feuilles:la fleur et la croûte.

Refente : Aujourd(hui réalisée au moyen d'une machine à cylindre équipée d'une lame tranchante, la refente permet de dédoubler la surface d'un cuir. La partie côté fleur conserve le nom de cuir et la partie côté chair prend le nom de croûte.

Remplissage : Il sert à combler le creux formé par le mur de la première de montage et la semelle d'usure. Il est en cuir dans tous les ressemelages de la Maison Baltayan ou les chaussures fabriquées en botterie. Pour les chaussures haut de gamme il est en liège en plaque ou aggloméré. Et enfin pour les chaussures bas de gamme : carton, feutrine, caoutchouc…

Repassage : Méthode destinée à lisser la fleur du cuir au fer chaud.

Ressemelage : Tout cordonnier ou bottier offre à ses clients un service de réparation de qualité différente. Pour assurer la pérennité des chaussures, un bon entretien est nécessaire. Une bonne chaussure peut vivre plus de vingt ans et recevoir plusieurs semelles au cours de son existence.

Retenage : Seconde mise au vent, consistant à étirer le cuir à demi-sec.

Reverdissage : Fait de tremper les peaux dans l'eau.

Richelieu : Type de chaussure élégante fermée par un laçage. Elle se distingue du derby par les quartiers cousus sous l'empeigne.

Rivelin : grossière chaussure paysanne portée les poils à l'extérieur.

Roméo : Pantoufle à très haut quartier.

Ruban de cordonnier : En toile vernie, il est gradué sur une face en points et demi-points, sur l'autre en centimètres.

S

Saddle : Chaussure apparue aux pieds des étudiants sur les campus américains dès avant la Seconde Guerre mondiale.

Salage : Action de saler les peaux fraîches, afin de les déshydrater.

Sandale : Type de chaussure constituée d'une semelle fixée au pied par des lanières. D'origine grecque, la sandale est aujourd'hui réservée aux loisirs estivaux.

Sanglons : Double brides à fixer au moyen de boucles.

Satinage : Méthode consistant à presser la surface du cuir contre une plaque lisse chauffée.

Saumon : Traditionnellement mis en œuvre par le peuple sibérien, le cuir de saumon, d’excellente résistance malgré sa minceur (0,6 mm) fait aujourd’hui l’objet d’un intérêt nouveau en raison de son abondance et de son aspect spécifique. Souple, facile à teinter en de multiples coloris et joliment gravé, ce cuir de mer connaît des applications en chaussure et en maroquinerie depuis le début des années 2000.

Saumurage : Méthode américaine et mécanique de salage des peaux. Les peaux sont agitées dans des cuves d'eau salée.

Séchage : Action de faire sécher les peaux fraîches à l'air pour faire s'évaporer l'eau.

Semelle cloutée : Les clous existent depuis plus 5000 ans, mais tout au long de l'Antiquité seuls les Romains ont songé à les utiliser pour le semelage des chaussures appelées caligae. Les plus anciennes de ces semelles cloutées romaines ont été trouvées à Alesia, théâtre au Ier siècle avant J.-C. des affrontements entre Celtes et Romains. Cette méthode d'assemblage de la chaussure et de renfort de la semelle d'usure sera ensuite complètement oubliée jusqu'au XIXe siècle. Elle fera alors son retour, jusqu'à l'invention de la machine à coudre, avec les chaussures dites corioclaves, pour être abandonnée bientôt comme méthode de semelage sinon comme système de renfort des chaussures dites de fatigue.

Semelle de propreté : Voir première de propreté.

Semelle d'usure ou Semelle de marche : Semelle qui touche le sol. Elle est épaisse de 4 mm à 6 mm.

Semelle intercalaire : est, dans certains montages, une couche de cuir ou de caoutchouc, utilisée pour être le support de la semelle de marche.

Semi-brogue (ou half-brogue) : Termes anglais désignant une chaussure à bout droit fleuri.

Siccatif : Sels métalliques incorporés à certains vernis ou des teintures à base d'huile, pour en favoriser le séchage.

Socque : Chaussure de bois ajustée au pied par une bride de cuir et , parfois, au talon, par des lanières.

Soudé : Fabrication dans laquelle la semelle est fixée par collage sur une tige montée à la semence ou à la colle.

Soufflet : Pièces triangulaires généralement confectionnées dans un tissu élastique et placées sous les deux côtés de la claque pour réunir celle-ci aux quartiers, afin de faciliter l’enfilage d’une chaussure sans lacet tout en assurant son étanchéité.

Sous-bout : Leur nombre et épaisseur permettent d'obtenir un talon de 23 mm pour les chaussures à simple semelle et 30 mm pour les chaussures à double semelle. Ils sont en cuir.

Soulier valois : Façon de désigner l'ensemble des chaussures à bout large.

Spectator  : richelieus ou derbies bicolores noirs et blancs.

Stonage : Opération permettant un léger ponçage de la peau, à l'aide d'un cylindre en pierre.

Sumac : Appelé "corarii" par les Romains en raison de son rôle majeur dans la préparation du cuir (corium), le sumac est un arbuste méditérrannéen dont les feuilles, riches en tanins ont été utilisées tout au long de l'Antiquité par les Egyptiens et les Grecs comme colorant puis comme matière tannante. Permettant d'obtenir un cuir jaune d'une souplesse inhabituelle pour un tannant végétal, le sumac reste aujourd'hui apprécié par certains tanneurs contemporains pour obtenir des cuirs de trèshaute qualité.

Sur-contrefort ou contrefort extérieur : Pièce de cuir à dessus recouvrant parfois le contrefort. Suivant les modèles, c'est une bande étroite (alors appelée baguette) ou un empiècement de la largeur du talon.

T


Talon : Endroit d'une chaussure où repose la partie postérieure de la plante du pied.

Talonnette : Demi semelle de propreté.

Talon abattu : Très évasé à l’emboîtage et mince à sa base, le talon abattu présente un profil de surplomb mesuré par la distance entre sa partie arrière au sol et la projection de son emboîtage.

Tamponnage : Teinte du sommet du grain du cuir à l'aide d'un tampon.

Tannage : Traitement des peaux avec une substance tannante pour les rendre imputrescibles, plus dures, plus résistantes et plus souples.

Tannage au chrome : Pratique industrialisée en 1900, rapide (7 à 18 heures), engendrant des cuirs très résistants. La peau obtenue s’appelle alors « Wet-blue ».

Tannage végétal : Pratique très ancienne, entrant notamment dans la fabrication des semelles. La pratique est longue (30 jours), et le cuir obtenu est moins souple et moins élastique que celui émanant du tannage au chrome. La peau obtenue s’appelle alors « cuir en croûte ».

Tanneur : Artisan traitant les peaux pour les rendre imputrescibles.

Teinture : Coloration du cuir au moyen de colorants, par immersion en plein bain dans un foulon.

Tige : Partie(s) de cuir du dessus de la chaussure. Elle peut-être en un seul morceau ou en plusieurs (empeigne, bout, plateau, quartiers, etc.).

Tissu sous cutané : Partie de la peau en liaison avec les chaires, composé de graisse.

Trépointe : Bande de cuir d'environ 2 cm de large et 3 mm d'épaisseur. Elle est cousue à la tige et à la première de montage par le mur.

Tsarvuli : Dotée d'une fine semelle additionnelle, elle est caractérisée par une fermeture à double barette qui en fait une sorte de ballerine confortable.

U

V


Valenki : bottes russes en laine d'agneau pure très chaudes. La laine de mouton procure une excellente isolation contre le froid, elle sont sont donc parfaitement adaptées pour la neige. Il est cependant conseillé d'ajouter une semelle en caoutchouc lorsque le sol devient humide qui empêchera la chaussure d'absorber l'eau.


Varron : Larve se glissant sous la peau des bovins, provoquant des tumeurs et perforant la peau.

Velcro : Mise au point par un ingénieur suisse, Georges Mestral, la bande dite Velcro doit son pouvoir auto-agrippant à la multitude de petits crochets en plastique qui en tapisse la surface. Plus facile à fermer qu’un laçage, le Velcro a trouvé ses principales applications dans la chaussure enfantine et dans certaines chaussures de confort.

W


Wet-blue : Peau issue du tannage au chrome.

Z

Zori : Version ancienne de l'espadrille japonaise.

Zueco: Sabots mexicains.